Quand il faut remettre les pendules à l’heure – Lorsque la Science moderne se trompe et se fourvoie…
La science est-elle toujours « exacte » ?
Erreurs, croyances et superstitions… hautement scientifiques
Une très savante ignorance – Que de révisions déchirantes
Les succès de la science se trouvent toujours grandement médiatisés. Ses erreurs, presque aussi fréquentes, beaucoup moins. Voici donc, par le biais de ce petit gratte-cul, un infime correctif à cette longue injustice.
Par essence même, la recherche scientifique progresse par tâtonnement et invalidation. Dans l'intervalle de temps, la théorie dominante opère en état de sursis (cf. les pages Trilogie moderne \ Paradigme matérialiste & dualisme réducteur).
Il est bon de garder à l’esprit que rien, ni personne n’est infaillible en ce bas monde. Un chercheur, un savant, une équipe, une communauté, comme tout humain, peut aussi se méprendre… voire parfois mentir. Il arrive donc également à la science, malgré ses indéniables réussites, de se tromper, et même de se tromper bien. Je ne citerai, parmi les nombreuses occurrences, que quelques précédents - symptomatiques et assez récents - où la science s’est bien fourvoyée tandis qu’elle accueillait, avec une belle hilarité narquoise, comme impossible la nouvelle qui venait la contredire. Même de grands scientifiques (comme Einstein par ex.) se seront trompés – et plus d’une fois – dans leur vie…
Devant l’évidence, certains – parfois à leur corps défendant – ont ensuite eu le courage de changer de paradigme, d’autres non.
L’épreuve des faits est redoutable, et plus d’une théorie s’y est cassé les dents.
« La vérité d’aujourd’hui peut être l’erreur de demain. » (Auteur inconnu)
Lorsqu’une théorie scientifique chasse une autre théorie scientifique
L’Académie – s’étant gaussée à bon compte – en rit encore… mais jaune maintenant…
Les errances de la science – Lorsque les experts se trompent
Scientifiquement faux – Lorsqu'une certitude chasse une autre
Science un brin versatile – Que de cruelles (dés)illusions
Quelques exemples de préjugés scientifiques, petit florilège de mythes savants… s’étant finalement avérés… faux… Oh-ho ! …
Bienvenu dans le vaste cimetière des théories scientifiques obsolètes
« Nous vivons trop dans les livres et pas assez dans la nature. » (Anatole France) (1844 – 1924)
« Les sciences avancent au pas lent des chameaux. » (Patrice Van Eersel)
« Il est toujours plaisant de voir des rationalistes basculer malgré eux dans le surréalisme. » (Didier van Cauwelaert)
Le monde médical ne se trouve évidemment pas en reste de ces spectaculaires revirements conceptuels.
Quelques derniers exemples de fausses croyances… [Encouragements pour le lecteur : allez, encore un petit effort… vous y êtes presque…]
« Dans un asile, la seule différence entre les internes et les internés, c'est un accent aigu. » (Alphonse Allais) (1854–1905)
Ces exemples sont du reste loin d’être uniques. Sans même remuer l’Histoire – il y aurait là de quoi écrire des livres entiers ! –, voici, tirés du seul passé médical récent, quelques autres savoirs et pratiques qui ont, des années durant, magistralement trôné – sans vergogne, sans partage et sans concession – sur les chaires de Médecine et qui se sont par la suite avérés tout simplement… au mieux inappropriés et, au pire, erronés… :
Même dans le souci - louable - de « ne pas passer à côté »…
La maladie cœliaque [intolérance permanente au gluten] « ne touche que des enfants »… Et ne parlons même pas de l’hypersensibilité au gluten (encore différente de l'allergie) qui, malgré la flambée des occurrences, demeure totalement sous-estimée, mésestimée à ce jour par nos savantes instances officielles !
« La médecine étant un compendium des erreurs successives et contradictoires des médecins. » (Marcel Proust) (1871 – 1922)
Nous aurions grand bénéfice à apprendre de l'Histoire.
Quand la science médicale - changeante - va jusqu’à régenter les comportements les plus intimes…
Remèdes contre la masturbation & mutilations génitales
Et pour terminer sur une note un peu plus « légère » (du moins avec le recul… quoique…), rappelons que la très officielle science médicale a longtemps durant – au moins au XIXe siècle et jusqu’à l’aube du XXe – justifié, relayé, colporté la débile - et débilitante -, culpabilisante, névrosante théorie [funeste idiotie, obscurantiste supercherie, oui !] selon laquelle le - si honni et strictement défendu - plaisir solitaire, quand carrément il ne tuait point, derechef pourrissait et l’organe et la main de l’infâme pécheur qui s’y exerçait. The chââtiment médicaal en punition de la vilenie de se prendre en main, de se lier à son intimité, de s'unir à soi-même, de s'exercer au travail manuel - reclus - jusqu'au paroxysme. Et si par chance extrême ce vice n’ôtait parfois pas définitivement la raison du contrevenant ou ne desséchait pas complètement son cerveau, il finissait tout au moins par monstrueusement faire pousser les oreilles et irrémédiablement rendre sourd et aveugle quiconque osait s’y adonner - et gravement abonner…
De quoi, avouez-le, se trouver intimement ébranlé… hein ?!
Il y en a, visiblement, qui - aujourd’hui encore - en raison de ces coupables frottements intimes(*1) le sont bien devenus… et définitivement restés (y compris névrosés !)… Et pour bien joindre l’acte à la sentence condamnatoire de l’onanisme(*2) peccamineux, la même médecine ingérante et moralisatrice – mais toujours parfaitement scientifique ! – s'est mise en branle et a poussé le vice – le vrai cette fois-ci ! – jusqu’à inventer(*3) un incroyable arsenal répressif – dont des dispositifs préventifs plus cruels et pervers les uns que les autres(*4) – pour contrecarrer et empêcher la terrible auto-pollution jusque dans ses velléités évocatrices… Je vous fais grâce de la prose - scientifique évidement - employée.
Mais peut-être était-ce là tout simplement une façon louable, un procédé charitable de contrecarrer l'usure prématurée de l'objet du délit ou du moins des mains et des poignets du transgresseur…Quel dommage en ce cas, pour une fois que la médecine classique se montrât véritablement préventive !
(*1) : Pourquoi, diable ! fallut-il que le Père Créateur ou Dame Nature – c'est selon (et kif-kif) – plaçât les organes de la jouissance ainsi à portée de main du faillible humain ? Est-ce donc par vice, par perversité pour nous torturer et nous faire succomber à la tentation de se tripoter ou, au contraire, par générosité, par magnanimité pour nous permettre, le cas échéant, d’un trop plein d’ardeur nous soulager ? Personnellement j'incline en faveur de la seconde lecture.
(*2) : L'assimilation du nom d'Onan (cf. la Genèse, Bible) à la condamnation de la masturbation constitue une pure arnaque théologique. Une de plus.
Notons toutefois que jusqu'au XIIIe siècle, le péché de mollesse était considéré comme sans grande gravité. C'est ultérieurement que les choses se sont substantiellement gâtées, notamment avec la parution en 1755 de l'ouvrage (63 éditions entre 1760 et 1905 !) du médecin zélateur, Samuel Auguste Tissot (1728-1797), sur l'onanisme, inaugurant en cela l'irruption brutale du savoir-pouvoir médical dans le champ religieux et civil. Soulevons au passage que ce normalisme sexuel dépassera le pur cadre religieux car il préfigure la réprimande par la doctrine capitaliste - qui émergera au siècle suivant -, vis à vis de la dépense somptuaire à la fois en termes de temps et d'énergie ainsi gaspillés lors de cette nuisible autosatisfaction (et autoconsommation), et par extension il annonce l'anathème qui sera ensuite jeté sur l'oisiveté et sur la paresse, occupations "stériles" échappant de facto à l'activité "travail" - et donc coupablement improductives selon ses standards.
Il est intéressant aussi de relever le parallèle entre cette ingérence du sanitaire dans la morale, avec l'empiètement croissant au cours du XIXe siècle des médecins sur cette affaire jusque-là restée purement féminine, à savoir le traditionnel accouchement par les matrones/sages-femmes, allant jusqu'à l'éviction (aux modalités très contestables) progressive - et définitive - de ces dernières au cours des deux siècles qui suivirent.
(*3) : Surtout durant la seconde moitié du XIXe siècle.
(*4) : Moyens contraignants, méthodes coercitives pouvant mener – les connaisseurs compatiront –, chez les garçons, jusqu’à la cautérisation du canal de l'urètre au nitrate d'argent ou à la couture du prépuce, et jusque même, chez les filles, à la brûlure au phénol (acide carbolique) du clitoris, voire à la « correction » chirurgicale par clitoridectomie (excision) !
Observons que, paradoxalement, à la même époque – ère victorienne, très puritaine –, certains médecins d'alors, notamment en Angleterre, soignèrent, traitèrent, soulagèrent l'hystérie – mal, désordre, tourment pénible touchant spécifiquement les femmes comme chacun le sait… – en leur massant, jusqu'à l'acmé, le… sexe !
Pour la petite histoire, c'est ainsi qu'un certain George Taylor, devant tant de requêtes insatiables, lassé de tant de labeur répétitif, fatigué de devoir ainsi sur le métier sans cesse remettre l'ouvrage – NDRL : et de surcroît possiblement pris de crampes intempestives, sans parler des inévitables vapeurs incommodantes qui accompagnent ce genre d'exercices –, se rendit célèbre en créant un olisbos vibrant mis en branle par… par… par de la vapeur d'eau (ce fut effectivement le grand siècle des machines à vapeur). Vous imaginez-vous la chose ? Vous figurez-vous la scène ? L'épuisement des corps en surchauffe ? L'entrechoquement des pistons et des culasses ? Et le sifflement des buses ? Les gémissements mêlés des protagonistes et de la machine ? Leurs souffles ensemble mélangés, combinés, métissés ? Et les humeurs jaillissantes ? Le cambouis dégoulinant ? Et les soubresauts intempestifs ? Et le râle des assouvissements ? Le tumulte des éblouissements ? Et les grands panaches blancs ?… Brave Monsieur Taylor, bienfaiteur de l'humanité.
… Revenons sur terre, si vous voulez bien… Je ne saurais cependant trop vous dire si l'origine de la fameuse expression « My tailor is rich », si chère aux débutants dans la langue de Shakespeare, s'enracine ou non en cette géniale invention.
Le progrès est décidément irrépressible !
Pointons ensuite, pareillement, d'une part le grand nombre d'individus qui, au-delà du coït affiché, ne font que simplement se masturber avec la/le partenaire de "service" - pur et égoïste objet de leur plaisir - et d'autre part que l'autosexualité, un temps si durement réprouvée, constitue, hormis l'abstinence totale, certainement la plus efficace des contraceptions naturelles qui soit, et, qui plus est, protège simultanément et excellemment contre toutes les infections sexuellement transmissibles… mis à part peut-être la contagion d'y succomber aussi.
Il est cocasse aujourd’hui de constater combien, après avoir lourdement contribué – avec les religions bibliques et coraniques – à diaboliser l’intemporel sexe en solitaire, cette même science médicale, dans une indulgente pirouette, l’encourage et l’encense maintenant, allant même jusqu’à le prescrire (l’ordonner, SVP !) et en faire – du moins pour les individus mâles… – une étape incontournable de la procréation… artificielle ! Autres temps, autres mœurs… scientifiques always.
En guise de chute à cette digression, je vous invite, comme l'a fait avant nous Georg Groddeck (1866-1934), médecin et psychothérapeute allemand, à vous interroger sérieusement quant à savoir si dans les faits, à considérer la plage temporelle de la vie entière d'un individu, in fine, les rapports sexuels n'étaient pas par hasard un ersatz, un succédané, un substitut de la masturbation… ?! Là-dessus, Jacques Lacan (1901-1981), entre autres, ajouta par la suite, à son tour, une solide couche. Histoires de rapport et de relation.
(…)
Aah ! les animalcules !
« Les religions qui condamnent les plaisirs des sens conduisent les hommes à chercher les plaisirs du pouvoir. » (Bertrand Russell) (1872 – 1970)
Nb :
► Bien entendu, il peut y avoir çà et là quelques cas de névroses obsessionnelles… en ce domaine aussi. Occurrences qui renvoient alors logiquement au pathologique et relèvent de la thérapie.
► Vieilleries d’un ancien temps ? Oh pas tant que ça !… En 1961 encore (soit il y a à peine 50 ans), un sondage effectué dans cinq facultés de médecine américaines attestait que la moitié des étudiants et un cinquième des professeurs croyaient que la masturbation pouvait provoquer des maladies mentales…
Remarquons au passage que la très normative Association psychiatrique américaine ne cessa qu'en 1974 d'étiqueter l'homosexualité comme une maladie mentale.
► Par ailleurs, il est prouvé par les éthologues que quasiment tous les mammifères, et surtout tous les primates…se masturbent… Honni donc soit qui mal y pense.
Et pour rester encore un peu dans le sujet… Que dire de l’obsession - de la frénésie ! - médicale (surtout au cours de la 2e moitié du XXe siècle et partiellement jusqu'à nos jours) de circoncire à tire-larigot les prépuces (survivance des débiles pratiques ci-dessus ?)… ainsi que des nombreuses autres mutilations sexuelles (à faire frémir les plus téméraires !) à des fins « hygiéniques » médicales ou non… ?
« Ne dites pas de mal de la masturbation. C'est la manière la plus sûre de faire l'amour avec quelqu'un qu'on aime. » (Woody Allen)
(…)
Etc., etc.
Qui vivra verra !
Qui verra vivra !
Etc., etc.
« Le destin de toute vérité est d’être ridiculisé avant d’être reconnue. » (Albert Schweitzer) (1875 – 1965)
P.S. : Je terminerai ici ma liste, non par faute de ressources - loin de là - mais par souci de ne pas davantage lasser le lecteur. Les exemples existent à profusion. Aussi, pour ne point continuer à les accumuler - et peut-être vous ennuyer plus encore -, je stoppe ici cette énumération qui remplirait des volumes entiers. Puisse le lecteur bien vouloir m’excuser de cette effusion involontaire, de cette logorrhée soudaine, de cet impromptu déluge verbal.
L'internaute intéressé trouvera aussi dans les pages "Monde 3 \ Tout a un prix – 3" et suivantes quelques illustrations désastreuses d'une science mal employée ou insuffisamment maîtrisée (/monde-3).
Voilà donc quelques exemples d’"errements" de la vraie « Science », de la Science on ne peut plus Officielle…
Allégations mensongères ??? Assertions fantaisistes ???... Vérités douloureuses pour d’aucuns, très certainement.
Il est de regrettables "erreurs", de malheureux égarements, de navrants préjugés… authentiquement scientifiques… que d’aucuns aimeraient bien pouvoir subrepticement balayer sous le tapis de l'oubli et définitivement effacer des mémoires et des tablettes de l’Histoire…
« Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié. D'abord on le tue, Puis on s'habitue. On lui coupe la langue on le dit fou à lier (…) Le premier qui dit la vérité, Il doit être exécuté… » chante – maintenant pour l’éternité – Guy Béart.
Un p’tit tour… et puis s’en va…
Ainsi en va-t-il du destin des découvertes : essuyer la risée avant de recevoir les louanges. Le dédain avant l’heure de gloire. L’anathème avant le panthéon… Et puis patatras ! la Terre tourne à nouveau d’un tour… effectue une nouvelle rotation… et impose une nouvelle révolution, une nouvelle vérité…
Bon sang, mais c'est bien sûr ! j’ vous l’avais toujours dit que c’était comme ça !
Et pourtant, elle tourne… osait encore, dans un sursaut d’énergie et de foi, affirmer Galilée, au terme de son oh ! combien éprouvant procès…
Les temps changent, les travers restent.
Nous ne sommes certainement pas au bout des découvertes… ni des surprises. À quelle(s), à combien d’autres révolutions coperniciennes devrons-nous encore nous préparer ??
« Toute vérité passe à travers 3 étapes : Elle est tout d'abord ridiculisée. Ensuite, elle est violemment contestée. Finalement, elle est acceptée comme évidente. » (Arthur Schopenhauer) (1788 - 1860)
Ce que Gandhi (1869 – 1948) formulera ainsi : « D’abord ils vous ignorent, Ensuite ils vous raillent, Puis ils vous combattent, Et enfin, vous gagnez. »
Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, dit un proverbe.
Petite blague de laborantin… Illusion des sens
En souvenir amusé d'un de mes bons professeurs d'université
C’est un apprenti chercheur debout devant la paillasse de son laboratoire en train d’observer longuement une grenouille…
Ensuite il lui coupe une patte, puis il lui commande :
– Et maintenant saute !
Et à la grenouille de bondir au quart de tour.
Visiblement satisfait du résultat, il lui tranche une deuxième patte et réitère son ordre. Et la grenouille illico de resauter.
Dans la foulée il lui sectionne une troisième patte puis lui ordonne derechef de s'élancer. Et une fois encore la grenouille s’exécute.
Poursuivant son expérience l’étudiant chercheur lui coupe la quatrième et – si vous avez suivi le fil – dernière patte, puis il lui lance :
– Saute ! … ??! … Saute don' !!… … Saauute je te dis ! … Mais saaaauuuute bon sang !!! vitupère l'expérimentateur passablement vénère devant cette soudaine insoumission.
Mais il a beau crier, vociférer, lui enjoindre de sauter scalpel appuyé sous la gorge, le batracien ne bouge plus d'un iota… et reste désespérément coi…
Alors au terme d’un long moment de réflexion et de conciliabule avec lui-même, à l’apprenti chercheur de savamment conclure son étude en consignant dans son carnet de Science : « Lorsqu’on coupe quatre pattes à une grenouille, la grenouille devient sourde. »
Qui voit le ciel dans l’eau, voit les poissons sur les arbres. (Proverbe chinois)